Historique de la FNJD

on Wednesday, June 6, 2007

Dès la création de l’Etat d’Haïti le 1er Janvier 1804, on n’a jamais fait de choix, on n’a jamais orienté ce pays vers des objectifs précis. Jusqu’à présent, on n’a jamais eu un plan de développement pour la société haïtienne.

Haïti, un pays ayant une superficie de 27.750 Km2 et une population globale dépassant les 9.000.000 Habitants, est le pays le plus pauvre de la Caraïbe. Tous les indicateurs de développement sont au rouge. La majorité des haïtiens croupissent dans la misère et le désespoir. Le pays ne connaît que des bouleverses politiques récurrentes. Il est au bord de l’abîme et est en train de sombrer dans le chaos. On dit souvent qu’un pays ne meurt pas, mais semble-t-il qu’Haïti, avec sa population composé de 70% de jeunes, pourrait faire exception à la règle. La société haïtienne est anomique. La jeunesse est désorientée et désespérée. Elle perd tout son sens de valeurs. En Haïti, il y a jusqu’à présent la pérennisation de la politique gérontocratique.

Face à tout cela, une frange de la jeunesse du pays s’est mobilisée pour affirmer sa détermination à ne pas rester les bras croisés. En effet, sachant que la jeunesse représente le principal actif qui garantit la pérennité de la prospérité ; plusieurs jeunes venant d’horizons divers se sont rencontrés, non de manière fortuite mais guidés par la communication des grands esprits, pour débattre et concerter pendant des heures sur la problématique de désorganisation, de désarticulation de la société haïtienne et des différentes qu’elle connaît depuis son indépendance. L’un d’entre eux a décidé de ne plus débattre pour débattre, mais débattre pour agir.

Ainsi, le samedi 22 janvier 2003, ce dernier a organisé une rencontre au plus grand centre hospitalier du pays avec 25 jeunes afin de produire des réflexions beaucoup plus enrichissantes et de mettre sur pied une initiative. De cette réunion, a été prise la décision d’entrer en contact avec de jeunes professionnels et étudiants afin de poursuivre la réflexion. La motivation était de créer un espace de débat. Malheureusement, l’année 2003 s’est révélée très difficile. La situation socio-politique s’est détériorée à cause de la mauvaise gérance du gouvernement d’alors, ce qui a provoqué un éclatement de la société. Plusieurs secteurs ont été frappé et plus particulièrement le secteur universitaire en ayant pour effet bien sûr, l’effondrement de cette première tentative d’organisation. Plusieurs des jeunes faisant partie de l’initiative ont dû laisser le pays à cause des persécutions politiques et à cause de la situation précaire du pays susceptible d’hypothéquer leur avenir définitivement. Ceux qui ne pouvaient pas laisser le pays ont tout simplement fait le marronnage.

Cependant, l’idée ne mourait pas pour autant dans la tête de celui qui avait pris l’initiative. Elle était là, faisant son petit bonhomme de chemin. Le 18 septembre 2004 ; lors du passage de l’ouragan Jeanne dans les départements de l’Artibonite et du Nord-Ouest (ouragan qui a fait des milliers de victimes parmi les habitants des dites zones) ; plusieurs associations de jeunes se sont réunies pour discuter de la catastrophe survenue aux Gonaïves, l’une des villes les plus frappées, et voir de quelle manière elles pourront apporter leur solidarité aux sinistrés. Lors de cette reunion, il y avait Louis Ernest connu sous le nom de Ernst l’initiateur dont on a fait mention plus haut ; le Dr Alexis Alvarez, responsable de la MEDIHGROUP ; Geraldy Boisrond, l’un des responsables du groupe d’appui Psychosocial de la FASCH ; Evans Fabre, le responsable du club CRIC, a l’époque Club X ; Osner Fevry Jr, responsable de l’ANUC ; Logiste James ; Bobanes Datus, de l’association des étudiants haïtiens en République Dominicaine. ; Daniel J.Choute, responsable de la AID INFO UNIVERSITE et enfin Gilles Sassine de l’ADIH. Ces jeunes ont mis sur pied le Réseau de Solidarité aux Victimes des Catastrophes ( RESOVICA) afin de voler au secours des victimes de la tempête jeanne. Etant donné que la raison pour laquelle ces jeunes avaient mis sur pied la RESOVICA était d’ordre conjoncturel, deux mois après, l’idée dont on parlait auparavant ressurgit. Ils ont, par conséquent, décidé de mettre sur pied une structure Fédérative ayant pour mission, l’organisation de la jeunesse Haïtienne dans le but de la rassembler autour d’un idéal commun qui est : « Le Développement d’Haïti ». C’est une structure qui aura également à stimuler les jeunes à participer activement dans le processus de redressement du pays.

De cette nouvelle décision, plusieurs consultations ont été entreprises auprès des jeunes des différents départements du pays, de ceux qui vivent et étudient en République Dominicaine, de ceux et celles vivant dans la caraïbe, aux USA, au Canada, et en Europe, partout où il y a des organisations, des associations ou regroupement de jeunes haitiens. Ainsi, après ces consultations, ces jeunes ont donc décidé de monter la structure en question qui se veut forte et représentative de la jeunesse haïtienne. Ils pourront via leurs organisations respectives se retrouver dans un ensemble cohérent, ferme et responsable. De là, est créé la plate forme Haïtienne de la jeunesse, plus tard devenu : Fédération Nationale de la Jeunesse pour le Développement (FNJD)

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